Un grand film de Jacques Becker

Accusé de tentative de meurtre sur la personne de sa femme, Claude Gaspard est enfermé à la prison de la Santé. Ses quatre compagnons de cellule lui font part de leur désir d'évasion et creusent, avec une énergie farouche, un tunnel qui les mènera à la liberté. Leur plan aboutira t'il?

D'après le roman de José Giovanni, un film de Jacques Becker réalisé en 1960 avec Michel Constantin (Jo Cassid), Jean Keraudy (Roland Darban), Philippe Leroy (Manu), Mark Michel (Claude Gaspard), Raymond Meunier (Monseigneur).


Le Trou exalte la beauté de l'effort collectif, de l'intelligence et de l'organisation du groupe. Tout au long de son film, Jacques Becker nous donne à voir deux choses. Premièrement, le tempérament et l'âme de ces cinq hommes aux caractères bien trempés, tous, chacun dans leur genre, charismatiques au possible. On observe la petite troupe discutant, échangeant, rusant, jugeant, grommelant... Et l'on s'attache très vite aux personnages.


Deuxièmement, on observe avec insistance ce « trou », que l'on creuse. L'une des scènes les plus éprouvantes du film est celle où les prisonniers doivent casser la dalle et percer le sol cimenté de leur cellule, pour atteindre les galeries du dessous. Le bruit provoqué par les battements est énorme, les surveillants menacent d'entrer dans la cellule d'une minute à l'autre. Becker filme le martèlement des coups sur le sol en un long plan séquence. Pas une musique de fond, pas un autre bruit, et le suspense est au plus haut.


Le Trou, c'est aussi l'histoire d'une trahison. Une montagne d'efforts collectifs anéantis par la trahison d'un seul. Les rapports humains qui se tissent sous nos yeux sont portés par d'excellents dialogues, non dénués d'humour et des acteurs impressionnants, non professionnels.

Le Trou est tiré du roman de José Giovanni. Une histoire vraie, un témoignage. L'un des compagnons de cellule de Giovanni, Jean Keraudy, dont on nous parle dans le livre, a interprété son propre rôle dans le film de Becker. On nous rapporte dans cette réalisation toutes les ruses des prisonniers pour contourner les interdictions, se jouer des gardiens et progresser dans l'évasion.

1 commentaires:

Trompoline 5 avril 2010 à 20:48  

Prison break à l'ancienne, le charme des films de l'époque en plus!

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